La couleur n'est plus tout à fait la même.
Nous sommes à l'ancre devant Lakki, port principal de Leros, île grecque du dodécanaise .
Et nous avons, sans que nous puissions faire quelque chose , un spectacle vraiment touchant.
Des centaines de migrants syriens arrivent chaque jour sur des patrouilleurs de gardes-côtes grecs.
Ils sont certainement enregistrés comme réfugiés politiques en Europe et ensuite ils ne leur restent plus qu'à choisir leur destination finale pour refaire une nouvelle vie.
Un énorme ferry grec spécialement prévu pour eux vient au quai de Lakki pour les transporter à Athènes où ils rejoindront une nouvelle destination.
Dans la ville de Lakki on peut voir des mamans qui surveillent des enfants dans un parc, tranquillement installées à l'ombre des arbres pendant que les maris font la queue pour se procurer le billet du ferry à l'agence de voyage débordée.
D'autres font la sieste sous un arbre en attendant que les épiceries ouvrent en fin d'après-midi.
Ils vont aussi sur les quais pour tenter de pêcher en riant de nous voir dans un si petit canot pneumatique, eux qui se sont entassés par dixaine dans un énorme dinghy pour pouvoir passer de la Turquie toute proche à la Grèce.
C'est enfin la " paix " pour eux et des nouveaux espoirs qui se lisent dans leur yeux fatigués.